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anemomili
17 janvier 2014

"La fantastique histoire..."

 

Au journal de 12H30 sur France 3, mon attention a été attirée par le nom de Rueil-Malmaison où nous avons vécu 20 ans. C'est l'incroyable histoire d'une momie découverte dans une benne pour encombrants en juin 2001.

Bien entendu je suis allée faire des recherches sur internet 

et je vous invite à découvrir "TA-ISET" et sa fantastique histoire,

Belle lecture.

 

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La fantastique histoire de la momie de Rueil-Malmaison

La momie d'une jeune Égyptienne embaumée il y a plus de deux mille ans au bord du Nil a été retrouvée à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, parmi des objets voués à la décharge. Récit.

La Fondation du patrimoine ouvre actuellement une souscription pour restaurer une momie égyptienne d'une enfant de 5 ans, conservée dans les réserves du musée de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). L'histoire de cette momie est digne des récits égyptiens les plus fantastiques. "Elle a été trouvée en juin 2001 avec son cercueil parmi les “encombrants”, près de la caserne Guynemer, place du Général-Leclerc. Désormais protégée, inscrite à l'inventaire du musée, elle est propriété de la ville", explique Marie-Aude Picaud, directrice des musées de Rueil-Malmaison.

"Une dame anonyme s'est présentée en nous demandant dans quel bac d'encombrants déposer son objet. “C'est une momie”, a-t-elle dit. Nous ne savions pas exactement de quoi il s'agissait, comprenant seulement qu'elle vidait sa cave", témoigne Jean-Louis Parichon, présent à l'époque et aujourd'hui adjoint au chef de service de la voirie. "J'ai vu immédiatement que l'objet était extraordinaire. Je l'ai mis de côté. Puis, une fois passée la phase d'étonnement, j'ai prévenu le musée de la ville une heure après." Les réactions de la dizaine d'agents présents ont été des plus diverses : incrédulité ("N'est-ce pas un faux?"), prudence ("Ne s'agit-il pas d'un mort?"), sens des réalités ("Il faut mettre l'objet sur eBay."). Parmi les agents, la momie trouve son surnom : Toutencombrant 1er. Selon une hypothèse crédible, cette momie aurait été rapportée d'Égypte par le général Noël Varin-Bey (1784-1863), ancien officier de Napoléon. Au service du vice-roi d'Égypte, Mehmet-Ali, à partir de 1830, Varin-Bey fonde à Gizeh une école de cavalerie et devient général de l'armée d'Égypte. De retour en France, il se serait installé en 1857 à Rueil-Malmaison avec, dans ses bagages, la momie.

Ta-Iset, le nom d'une déesse

Consultés, les égyptologues du musée du Louvre, parmi lesquels la célèbre Christiane Desroches-Noblecourt (1913-2011), ont examiné la momie et son cercueil. Elle possède encore ses cartonnages (tête, abdomen et jambes, pieds). On y voit une iconographie typiquement funéraire et, en inscription, le nom de sa jeune propriétaire : Ta-Iset ("celle d'Isis", déesse protectrice et salvatrice de la mythologie égyptienne). Le cercueil associé à la momie, de forme géométrique, est en bois non polychromé. Seuls le visage et la perruque sont en relief. La momie date de la fin de l'époque ptolémaïque ou du début de l'époque romaine (IIIe siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.). Dûment examinée au scanner à l'hôpital Bégin, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), cette momie est bien celle d'une enfant dans sa quatrième année. En bon état, le squelette a été conservé en son entier, la tête penchée sur la poitrine. Le corps mesure 92,5 cm. La qualité de la momification indique que l'enfant devait appartenir à la classe moyenne de la société égyptienne.

Le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), à Versailles, est en charge de la restauration de la momie, dont l'état est moyen. L'opération doit commencer en décembre. "Le principal problème concerne les textiles et les cartonnages qui sont altérés. Les textiles entourant le corps sont fragilisés, certaines bandelettes sont déformées", selon le rapport scientifique du C2RMF. Objectifs : travailler sur le "bandelettage" de la momie, consolider les textiles, sécuriser tous les éléments qui risquent de se détacher. Sans oublier un nettoyage général. "Les restauratrices textiles travaillent avec des aiguilles très fines et des fils de soie quasiment invisibles à l'œil nu. Quand les bandelettes sont trop altérées, on les double avec une crêpeline de soie très fine teintée à la couleur des textiles originaux. On l'applique sur le corps comme une gaine pour limiter les pertes", précise Laure Cadot, l'une des trois restauratrices du C2RMF qui vont s'occuper de Ta-Iset.

Restaurée grâce aux dons

La restauration de cette momie a un coût : 15.450 euros. La ville y participe pour 5.000 euros, la Drac Île-de-France pour 4.000 €. Le reste du financement sera abondé par une souscription de mécénat populaire organisée par la Fondation du patrimoine, qui pourra verser une aide si la collecte atteint 5% des travaux envisagés. "C'est la première fois que nous ouvrons une souscription pour une momie. Je ne doute pas de son succès pour un objet dont l'histoire est si curieuse", indique Marie Tozer, chargée de mission à la Fondation du patrimoine. Lorsque la restauration de la momie sera terminée fin 2014, elle prendra place dans une salle spécifique du musée de Rueil, aménagée "dans les années à venir". "Les momies étant fragiles, les conditions de conservation seront optimales : hygrométrie à 50%, température entre 18°C et 20°C, avec une déontologie et un respect dus à des restes humains", assure Marie-Aude Picaud. Arrachée à sa terre natale, Ta-Iset pourra alors reposer dans une paix éternelle. Seule différence : elle dormira sur les bords de la Seine plutôt que sur les rives du Nil.

source le  JDD de décembre 2013.

 

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