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"Unanimement célébré par la presse, "Elle s'en va", le dernier film d'Emmanuelle Bercot", n'en est pas à son premier panégyrique. Pour autant, ce road-movie pétillant mérite, encore et encore, d'être célébré et encensé, tant il respire l'authenticité.

 

Une Catherine Deneuve sublime dans la France de Depardon 

 

La scène où Bettie (Catherine Deneuve) met les voiles et roule le visage boursouflé de chagrin, à bord de son break Mercedes, semble être une succession d'images volées de Catherine Deneuve, obtenues à la faveur d'une caméra intrusive. Jamais l'actrice n'avait paru si époustouflante, si vraie, si libérée que dans ce film taillé sur mesure pour elle, où on la voit tour à tour brisée, empruntée, rayonnante, riante, furieuse...

 

De l'euphorie à la détresse, tout l'arc-en-ciel des sentiments passe sur ce visage et se réfléchit sur celui des spectateurs, transportés du sourire au rire franc, jusqu'à l'émotion qui affleure de part en part. Le film de Bercot est un ascenseur émotionnel, où le rire et la joie, quelles que soient les situations, sont à la base et au sommet.

 

"Elle s'en va" est un petit bijou jouissif. D'abord parce qu'on prend un plaisir immense à voir Catherine Deneuve jouer à l'envi avec son image dans ce film qui semble être un résumé de sa carrière (150 films environ) en forme de pied-de-nez. Notre Deneuve nationale se montre ivre, affublée d'une gigantesque perruque rose, assiste à l'imitation d'un cri de marcassin, s'abrite, trempée, dans un magasin de meubles à la nuit, se fait traiter de "sale pute" ou fait du stop pour glaner une clope.

 

Partout où elle fait une halte, Bettie est projetée au milieu de gens authentiques et truculents. Ces rencontres donnent lieu à des situations hautes en couleur qui n'en sont pas moins vraisemblables. Dans un film qui semble être une succession de – futures – scènes d'anthologie, on retiendra celle, volontairement interminable (et par là très drôle) où, tout droit sorti d'un documentaire de Depardon, un vieux paysan roule une cigarette à Bettie tout en glosant sur son célibat et ses piètres récoltes.

 

Un road-movie à travers la France rurale

 

Radiographie d'une France rurale bigarrée et de ses habitants plus ou moins sympathiques, le film qui nous trimbale de Concarneau au lac d'Annecy est d'abord une succession picaresque et joyeuse de rencontres impromptues pour s'unifier ensuite autour de la figure du petit-fils facétieux."

 

J'AI ADORÉ et JE CAUTIONNE à 100% l'article ci-dessus (nouvel obs)

 

IL Y AVAIT AUSSI :

 

Dans le Figaro Magazine de ce week-end,  un reportage sur :

 

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"L'incroyable découverte d'une immense photographe américaine des années 1950 et 1960, une nourrice qui a passé sa vie à photographier avec passion les rues de Chicago et de New-York.

Ses images sont d'une beauté rare.

Elle n'avoua jamais à quiconque qu'elle photographiat d'unemanière aussi intense, ne tenta jamaisd'exposer son art au grand jour, ne montra jamais les 120 000 clichés qu'elle prit tout au long de sa vie et n'en visionna elle-même que très peu, puisqu'elle n'en fit développer de son vivant qu'une petite partie.  

Elle utilisait un Rolleifleix de professionnel,  elle développait ses négatifs et ses films dans la salle de bains qui lui servaient de chambre noire.

 30 000 négatifs pour  400 dollars achetés par John Maloof lors d'une vente aux enchères en 2007 à Chicago, il complète par la suite la série de ses remarquables clichés, il acquiert au total plus de 100 000 négatifs."

 

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Exposition à la galerie "LES DOUCHES" 5 rue Legouvé  75010 PARIS

du 15 octobre au 21 décembre

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du week-end

 

 A voir absolument si vous habitez ou passez par Paris....