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anemomili
19 avril 2012

Le Pont JULIEN...

 Le Pont Julien à Bonnieux est un ouvrage d'art sur le tracé de l'antique Via Domitia, une grande route commerciale reliant l'Italie à l'Espagne par le sud de la Gaule. La construction du pont romain fut achevée en l'an 3 avant JC, son nom provient de la colonie romaine Apta Julia, nom romain de la ville d'Apt, proche d'une dizaine de kilomètres.

 

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L'une des grandes difficultés des constructeurs romains aura sans doute été de parer aux colères du Calavon, cette imprévisible rivière descendue des Alpes.

Le pont, est long de 80 mètres, d'une portée de 46 m, 6 m de large, et la chaussée de 4,20 m, haut de 11,50 m.

Il se compose de trois arches en plein cintre, l'arche centrale étant plus élevée que celles qui la flanquent au nord et au sud ; les piles intermédiaires sont percées de grandes baies cintrées pour faciliter l'évacuation des eaux en période de crues (dégueuloirs) et munies en amont d'avant-becs semi-circulaires.

Bâti en grand appareil de calcaire provenant de carrières du Luberon, il remplaçait un pont plus ancien, dont on perçoit les traces autour des piles.

 

Il a été intégré au réseau routier (route départementale 108) jusqu'au printemps 2005, soit plus de 2000 ans d'exploitation, jusqu'à la mise en service d'une déviation et d'un nouveau pont à proximité, afin de le préserver.

 

Deux autres ponts existaient aux Beaumettes et à Apt, mais ils ont disparu et ils ne restent que des traces toponymiques, près de chez nous, FONCAUDETTE : eau chaude, Quartier des BOUILLONS : l'onde devait être tumultueuse. et les BOUILLADOIRES : qui évoquent un geyser.

 

 La crue du 14 décembre 2008 a été provoquée par une pluie forte et incessante de plus de 24h.

 

Alternant périodes de sècheresse et crues, les inondations du Calavon ou Coulon (Cavaillon) peuvent être aussi bien imprévisibles que spectaculaires.

C'est ainsi que le décrivait en 1863 Marie Azalaïs Martin, la « felibresso dou Couloun » :

« ... un gaudre claperous que – d'abord simple riéu sourti di cauno aupenco quouro, crentous, s'encour dins li prat fresquierous quouro, coume un béu flume estènd sis erso rousso pièi tout-d'un-cop feroun, boumbis sus li roucas sauto de baus en baus, e, dins sa folo courso emporto aubre et restanco, anouge et serpatas. »

« ... un torrent caillouteux qui – d'abord simple ruisseau sorti des grottes alpestres tantôt, timide, s'enfuit dans les fraîches prairies tantôt, comme un beau fleuve déploie ses blondes vagues puis tout-à-coup, farouche, bondit sur les rochers se précipite d'escarpement en escarpement, et, dans sa course folle emporte arbres et digues, agneaux et serpents. »

 

 

 

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Commentaires
V
Je viens de rentrer, juste avant les trombes d'eau, c'était beau le Sud...Merci à vous deux et une mention très bien à Ben qui à magnifiquement résumé mes derniers blogs. A dimanche au bureau de vote ou lundi à 11 heures pour un café et commenter les résultats, excellent WE.
M
Je n'avais pas regardé ton blog depuis quelques jours ... <br /> <br /> Tes photos sont magnifiques : Je crois même que j'aurais bien aimé me retrouver à la table de Mrs S, avec vue sur le pont Julien, un parfum de lilas dans l'air et "Loulouchou" dans mes bras .....<br /> <br /> Belle journée, non ???????
M
J'aime beaucoup ta première photo avec ce ciel nuageux en contre fond.
anemomili
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