"Village médiéval"...
Conques doit son origine à un ermite. Les rares textes dont nous disposons mentionnent en effet un certain Dadon ou Datus, qui se serait retiré à la fin du VIIIe siècle en ce lieu sauvage, pour y mener une vie contemplative.
Datus, abréviation du latin Deodatus (Déodat, en français Dieudonné) est un surnom faisant probablement allusion à la vocation religieuse de "celui qui s'est donné à Dieu". Il est même possible de déterminer l'emplacement de son ermitage : nul doute, en effet que la fontaine du Plô qui coule maintenant au pied de l'abbatiale, en contrebas de l'actuel parvis n'ait été l'élément déterminant dans le choix de l'anachorète.
Pourtant, peu après son installation et selon une charte datée de 819, « un homme plein de piété nommé Medraldus vint se retirer dans le même lieu et vécut avec Dadon. La renommée de leur sainteté se répandit dans les pays voisins. Alors, plusieurs autres, se sentant attirés par la même vie contemplative résolurent de l'embrasser à leur tour. La troupe pieuse s'accrut peu à peu et ils élevèrent dans ce lieu une église dédiée au saint Sauveur ».
Mais Dadon, estimant sans doute sa mission accomplie et fidèle jusqu'au bout à son idéal de solitude, choisit le « désert » pour la deuxième fois et partit fonder l'ermitage de Grand-Vabre, à quelques kilomètres en aval de Conques, dans la vallée du Dourdou. Auparavant, il avait confié la direction du monastère, qui ne tarda pas d'adopter la règle de saint Benoît à son premier disciple Medraldus.
Voici la toute première photo faite de Conques tel que je l'ai aperçu, les clochers de l'Abbatiale et les toits des maisons en lauzes dans un écrin de verdure, le charme a opéré tout de suite....
on descend le chemin pour accéder à l'abbatiale, coeur du village
Pas à Pas dans l'histoire de Conques, on flâne dans les ruelles à la découverte d'un patrimoine architectural exceptionnel hérité du Moyen Âge et miraculeusement conservé. Effectuez ce voyage initiatique dans le temps, celui de l'an Mil, et dans l'espace, au coeur d'un des plus beaux sites naturels du département. Un dépaysement assuré, tout au long de l'itinéraire proposé, pour qui consent à placer ses pas dans ceux des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, accueillis ici-même par milliers dès le XIe siècle.
Notre guide nous expliquait qu'il y avait environ 3000 personnes dans le village, comment le sait-on? on comptait le nombre de feux : 1 000, on y calculait 3 personnes par foyer = 3 000 âmes
aujourd'hui, il reste dans le village 86 personnes
maison des Pèlerins de St jacques
Son abbatiale romane Sainte-Foy (XIe-XIIe siècle, inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, au titre des Chemins de Compostelle),
Tympan du Jugement dernier, véritable chef d'oeuvre de la sculpture romane,
"LE JUGEMENT DERNIER"
au centre Dieu
À sa gauche les bons, St Pierre et sa clef pour le Paradis, à sa droite les méchants et l'enfer
c'était une façon d'apprendre le "caté", aux gens qui ne savaient ni lire, ni écrire
Partez à la découverte du travail créatif de Pierre Soulages. Approchez les 104 vitraux conçus par cet artiste contemporain de notoriété internationale, à l'occasion d'une visite exceptionnelle depuis l'étage des tribunes de l'abbatiale.
le Cloître qui renferme le TRÉSOR DE STE FOY DE CONQUES
Qui est Sainte Foy?
Curieusement le destin de Conques paraît avoir été scellé l'an 303 au temps de l'empereur romain Dioclétien lorque bien loin d'ici à Agen une jeune chrétienne nommée Foy refusant d'adorer les dieux du paganisme subit le martyre.
Cinq siècles vont s'écouler. A une époque où les reliques conféraient aux monastères qui en possédaient prestige et richesse et aussi les pélerinages, celui de Conques se trouvait fort démuni en ce domaine.
Ses moines alors après plusieurs tentatives infructueuses jetèrent leur dévolu sur les reliques de sainte FOY conseervée dans un monastère agenais et par ruse ils réussirent à s'en emparer. Le vol appelé "translation furtive " s'est produit en 866.
LE TRÉSOR DE SAINTE FOY
Le Trésor d'orfèvrerie religieuse médiévale de Conques (l'un des cinq grands trésors européens) est incontournable. Il est aussi le seul, en France, qui regroupe autant d'objets du Haut Moyen Âge. Outre l'extraordinaire et troublante Majesté de sainte Foy (IXe s.) seul exemplaire conservé des statues-reliquaires pré-romanes (à gauche) il rassemble un grand nombre de reliquaires, de coffres et d'autels portatifs aux noms évocateurs, tels le A dit de Charlemagne, la Châsse dite de Pépin...
Vues du village par un autre chemin
Ce fut une très belle découverte
complètement sous le charme de l'endroit