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anemomili
20 mars 2013

"C'est le printemps...."

mais ce premier jour a débuté sous la pluie et malgré quelques belles éclaircies, je décide d'aller au cinéma; sortie ce jour du film, "La Religieuse" de Guillaume Nicloux.

 

 

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Synopsis : XVIIIe siècle, en France. Suzanne, 16 ans, est contrainte par sa famille à rentrer dans les ordres, alors qu’elle aspire à vivre dans « le monde ». Au couvent, elle est confrontée à l’arbitraire de la hiérarchie ecclésiastique : mères supérieures tour à tour bienveillantes, cruelles ou un peu trop aimantes… La passion et la force qui l’animent lui permettent de résister à la barbarie du couvent, poursuivant son unique but : lutter par tous les moyens pour retrouver sa liberté.

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"La Religieuse" a été écrit par Diderot entre 1760 et 1780 et publié à titre posthume en 1796, je me suis documentée sur internet et voici ce que j'ai appris. 

"Réputation du livre critique sociale et méthaphysique

La réception du livre à toujours été abominable. Il a été perçu comme obscène et anticlérical. Bien que n'ayant pas été mis à l'index, il a toujours beaucoup dérangé. Lors de la parution à l'écran du film de Jacques Rivette, la censure a forcé le metteur en scène à modifier le titre en "la religieuse de Diderot." et les acteurs sont traités avec hostilité. On ne lève l'interdiction sur le film que 22 ans plus tard.

Réalisme social = le roman est une protestation contre l'ordre social de l'ancien régime qui garantit le pouvoir absolu du roi sur ses sujets, et l'autorité du père de famille sur sa femme et ses enfants.

Diderot ne s'attaque ni à la religion ni aux couvents. Il dénonce simplement les mécanismes des contraintes familiales comme substitus aux vocations religieuses. Le crime c'est d'exploiter les couvents à des fins qui ne sont pas divines. Beaucoup de religieuses sont enfermées et emmurées vivantes parce que des affaires d'argent et des querelles familiales exigeaient qu'on se débarassa d'elles. Diderot dénonce comme un abus social la coalition entre "l'église" et "les intérêts mondains".
Comme les lettres de cachet qui permettaient d'envoyer à la Bastille les membres encombrants des famille de la noblesse ou de la haute bourgoisie, les couvents permettaient avec la complicité du roi et de l'église, une euthanasie des filles indésirables de ces classes -là. (154)

Préjugé moral et superstition le roman est une protestation contre une certaine conception mystique de l'homme
Le chantage exercé sur Suzanne vient du problème de la rédemption. Elle est basée sur l'idée que ceux qui n'ont pas obtenu la grâce (i.e le droit d'aller au ciel) peuvent la racheter par la souffrance qui sert à expier leur péchés et aussi ceux commis par les autres. 

Par amour et respect filial, Suzanne accepte de se sacrifier pour racheter le péché de sa mère

Diderot accuse le christianisme d'avoir créé le mythe du salut individuel et d'avoir méconnu la nature sociable de l'homme
. Diderot s'attaque à l'essence même du christianisme, il reconnait l'authenticité de la vie spirituelle, mais refuse le style de spiritualité prôné par les couvents. Ainsi, bien qu'il ne s'attaque pas au dogme comme Voltaire, Diderot est néanmoins un auteur anti-chrétien.

Perversion des sentiments naturels: La vie dans les couvents est anti-nature car elle détruit les sentiments naturels et suspend les fonctions "animales"Que devient la nature humaine quand on condamne les individus à se séparer de la société pour vivre dans la retraite?

  • l'amour se change en haine
  • l'autorité se change en despotisme
  • la sympathie des âmes se change en jalousie
  • les fonctions animales dérangées amènent l'aliénation mentale
  • le corps privé de ses fonctions naturelles sombre dans le morbide et l'hystérie

Les 3 supérieures sont au fond semblables et représentent 3 formes de pathétique ( = ce qui touche, bouleverse, émeut vivement et provoque la pitié)

Elles provoquent sur le lecteur soit l'amiration (= la mystique), soit l'horreur (= la sadique), soit la pitié ( = la lesbienne). Toutes 3 illustrent les névroses ou troubles de la personalité auxquels tout humain est exposé quand on le prive de liberté physique."

J'ai trouvé ce film magnifique, l'histoire est très forte, magistralement interprétée par Perrine Etienne, suivi de Louise Bourgoin sublime en "Mère" supérieure sadique et suivi de près par Isabelle Huppert, sublissime en femme un peu trop aimante. Les bougies embellissent les visages. A voir.

 

Passons maintenant du film à une expo à Berne,

Avis aux copines... 

 

L’empereur Qin et son armée débarquent au musée :

 

Pour la première fois, un groupe entier de vraies figures en terre cuite provenant du mausolée de l’empereur Qin Shi Huangdi voyagera jusqu’en Suisse pour y être présenté au grand public. 
 

 

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Le premier Empereur et son armée :

L ’armée de terre cuite de Qin Shi Huangdi (259–210 av. J.-C.) fut découverte par hasard en 1974.  Composée de quelque 8000 guerriers, cette armée fait partie d’un gigantesque complexe funéraire qui n’a jusqu’à présent été que partiellement mis à jour et constitue l’une des découvertes archéologiques les plus célèbres de tous les temps. Inscrite depuis 1987 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est souvent qualifiée de 8e merveille du monde.

L’exposition « Qin – L’empereur éternel et ses guerriers de terre cuite » se concentre sur la naissance de l’empire chinois, sur la figure énigmatique du Premier Empereur et sur son mausolée monumental avec la spectaculaire armée de terre cuite. Sans oublier l’héritage que cette époque a laissé à la Chine.

Les figures en terre cuite sont réunies avec environ 220 autres pièces fascinantes et de grande valeur pour former un ensemble qui évoque divers aspects des débuts de l’empire chinois.

 

au Musée d’Histoire de Berne  


du 15 mars –17  novembre 2013, à voir absolument....

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