"Juste pour vous dire" (1)….
Que je viens d'avoir le "feu vert" de mon oncologue à 17 heures pour commencer une nouveau protocole de chimio dès demain matin à 11 heures. Les résultats sanguins sont corrects.
Je vais avoir deux séances le 10 et le 17, puis une pause, puis un scanner à faire, avant le rendez-vous du 2 février avec mon oncologue. Voilà le mois de janvier est déjà établ, sauf urgence !!!!! et reste juste à savoir comment mon corps va réagir seulement 3 jours de repos après les 10 séances de radio et le nouveau protocole.
Vous connaissez ma devise "AU JOUR LE JOUR"
De toute façon je vais me battre et pour m'aider une très bonne nouvelle mes amis d'Athènes débarquent fin janvier pour me câliner, quel bel objectif, elle m'a déjà acheter un bonnet de star :
Cachemire et strass, je vais pouvoir frimer en février pour le Carnaval de Nice!!!!
J'hésite à vous raconter ce qui m'est arrivé ce matin. Après tout je me confie souvent ici : "mettre des mots sur des maux" ça aide...
A 8 heures, le docteur du labo vient comme d'hab à domicile me faire ma prise de sang, c'est la 1ère fois que je le vois, grand, athlétique, sympa. Très à l'aise il commence à discuter. Je tousse et là tout se gâte.
"Vous aussi vous avez cette vilaine toux?", je lui réponds : "non, cancer du sein triple négatif, migré au poumon" et là le "MENHIR" se fige en "ICEBERG" . "Je connais ma femme est morte de ce cancer au bout de 11 ans...." je suis tétanisée dans mon fauteuil, il me raconte leurs voyages au bout du monde, c'était une aventurière entre ses chimios, je l'écoute avec un dédoublement de personnalité, il me parle de sa femme comme si elle était toujours là et prête à partir pour une nouvelle aventure....
DUR, dur, le choc à 8 heures, au tant vous dire que le petit-déjeuner que je venais de commencer n'a jamais été terminé et je suis retournée hiberner sous ma couette jusqu'à midi.
Je vous rassure, je vais bien ce soir, vivement fin janvier!!!!
Je suis installée sous une montagne de plaids, des chaussettes au pied... et me "shoote" à l'oxygène.
"VEUX-TU ÊTRE MON AMI?"