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anemomili
26 mars 2012

Rendez-vous littéraire....

cet après-midi, dans une villa au bord du lac.

Après une courte marche, j'ai découvert cette esplanade face au lac et j'ai profié quelques instants de cette douceur presque estivale ... jolie coincidence littéraire cette plaque commémorative avant ma rencontre avec l'écrivain Metin Arditi. 

 

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Qui est Métin Arditi? un écrivain né en 1945 en Turquie, d'origine juive, qui arrive en Suisse à l'âge de 7 ans , fut interne au lycée de Lausanne pendant 11 ans et intégra l'Ecole Polytechnique de la  même ville, il y enseigne et dirige également l'orchestre de la suisse romande.  En 1988, il crée sa propre fondation Arditi.

C'est à l'âge de 50 ans qu'il commence à écrire. Deux rencontres importantes pour ce physicien et mathématicien, en 1990, la philosophe Jeanne Hersch, puis en 1992 un professeur spécialiste de La Fontaine sa grande passion, si j'ai bien compris (il en lit 5 par jour). La Fontaine a écrit environ 243 fables...

 

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le premier roman que j'ai lu , Pâques 2010 

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 Il nous présente son dernier roman

"le Turquetto"

Un jour une amie avocate écoute une émission sur ARTE : la guerre de gaza, Elias Sanbar témoigne, etc.... Elle en parle à Arditi qui envoie un mail à Elias Sanbar ambassadeur de Palestine auprès de l'Unesco :

"Toi et moi avons du être frères dans une vie intérieure"

"Pourquoi antérieure" répond Elias Sanbar

Ils deviennent amis et il est le fondateur en 2009 et le co-président avec Elias Sanbar palestinien de la Fondation « Les Instruments de la Paix-Genève », qui favorise l’éducation musicale à des enfants de Palestine et d'Israël. 

Cetta amitié lui donne l'idée du roman, 2 petits enfants, Elie, juif et Elias, arabe à Alep au 14è siècle qui échangent leur identité, Elie voulait peindre, les deux enfants deviennent un...il modifie son histoire...

Finalement le récit se fera à Istanbul qu'il connaît mieux, car documentation plus facile sur la renaissance : artisitques, militaires, religieuses entre Venise et Constantinople. C'est aussi une histoire de basculement, Elie devient Ilias Troyanos et se déclare grec en arrivant à Venise, souvenirs familiaux car le papa de Métin Arditi parlait grec avec ses voisins. Jeune enfant Métin avait une gouvernante d'origine autrichienne et chrétienne, il allait avec sa soeur tous les dimanches à la messe et le soir récitait son "Notre-Père" son père était d'accord, il raconte que sa famille juive laique était très ouverte d'esprit, ingrédients propres à l'Orient, ce mélange.

Le choix du tableau est un rapport fictif, ce jeune Turquetto est sorti de l'imagination de l'écrivain il n'a jamais existé, c'est l'histoire d'Elie qui portait en lui un Amour immense pour autrui, peu bavard, un artiste mu par sa passion : peindre.

Métin Arditi répondra à quelques questions, ce que j'ai retenu :

 "Ce qui nourrit l'écriture, c'est le travail", "écrire c'est écouter"

il prend beaucoup de notes, de plans,

ses lectures : uniquement les essais : religions, histoires, arts, musiques, sciences, jamais de romans. Nouveau roman en cours, 2 ans de gestation.

 1h15 très passionnante.

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